vendredi 1 février 2013

Kundalini

KUNDALINI, UNE EXPERIENCE (introduction)



Kundalini: je n' avais qu' une vague idée de ce que cela représentait, en en ayant entendu parler ici ou là, jusque à ce que je découvre le site de Chris LeGall.
Chris est un électron libre, un franc-tireur. Il a quelque chose d' un Beketch, grande figure (et co-fondateur) de Radio Courtoisie, aujourd' hui disparu: on aimait ou on détestait. Mais quelle pertinence ! Et quel verbe !
Chris n' est pas de ces cyber-résistants (copieurs-colleurs) cachés derrière leurs écrans. Il prend des risques.
Bien sûr, il prend ses précautions, il n' est pas là pour étaler sa vie privée. Mais il s' expose, de par les sujets qu' il aborde, aux flics de la pensée et leurs indics.
Ignorant tout du phénomène (la kundalini), j' avais proposé à Chris d' écrire quelque chose à ce sujet directement sur mon blog. Après avoir discuté avec lui, il m' a gracieusement fait part du texte qui suivra plus tard (en plusieurs parties).
Il s' agit d' une expérience, de SON expérience de la kundalini: il n' est pas théoricien, compilateur de textes copiés-collés d' un site à l' autre. Ceci est vécu en la chair et l' esprit.
Merci à lui pour la confiance qu' il m' accorde...

Préambule

"Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs que Yavhé Dieu avait faits" - Génèse, chapitre 3 (le commencement de la chute en Eden, le paradis primordial: Eden peut être entendu comme ADN; l' ADN est notre spirale intime et personnelle, une échelle...)

Observez la colonne vertébrale...
(Source)
...Réside en nous tel un serpent, pilier du corps car il nous permet de demeurer droit. Pourtant, le texte biblique nous le présente comme instigateur de chute pour les deux jeunes êtres humains.
Il est celui par qui l' aventure (humaine) commence, l' initiation dans son noble terme, c' est à dire chemin de connaissance. Et puisque il y a eu chute, il y a nécessité de re-dressement, d' où la quête (telle que nous devrions prendre part, celle du retour à cet âge d' or).
Son rôle lui aura coûté d' avoir à ramper sur le sol. Le sol est base.
Marie écrasant la tête du serpent sur la médaille miraculeuse, c' est l' invitation à puiser la force depuis la base. Ainsi, cette énergie puisée, en la colonne vertébrale, circule de bas en haut, du coccyx aux 7 vertèbres cervicales.
De bas en haut...le redressement...le retour...
Mais la kundalini, c' est encore autre chose...

KUNDALINI, UNE EXPERIENCE (première partie)

"Kundalini ?
Quand X m'a suggéré de produire un texte qui puisse résumer la singularité de mon expérience personnelle qu'ils nomment et considèrent être une Kundalini, ce n'est pas à Témoignage que j'ai pensé mais à Testament, car après 30 années de ce « traitement », il m'est incompréhensible de penser qu'un corps physique ait pu si longtemps tenir, quoique je sente très clairement le déclin s'amorcer, et de manière brutale. Il est donc peut-être temps que je témoigne, avant que l'ombre de la mort, ne m'absorbe. Je n'ai nulle envie de parler de Kundalini, ce sont-là des mots et des concepts creux face à la réalité, parfois terrible de l'évènement. Une participante d'un forum a parlé très justement de« phénomène énergétique », ce sera donc l'expression que j'utiliserai en priorité.

Nous sommes dans les années 80, en plein été, je suis un jeune homme vif, extraordinairement heureux. Je viens, il y a une année de cela, de finir des études universitaires courtes, bien que je veuille désormais évoluer dans le domaine artistique, et de rentrer d'un séjour miraculeux d'un an en Angleterre, dans la région d' Oxford.

(Source)

Une de mes quêtes personnelles n'est pas la spiritualité mais l' insolite. Je ne ne devine pas à cet instant combien j'allais, et très désagréablement à cet égard, être servi. Alors que je suis originaire de Bretagne et ai fait mes études à Bordeaux, je fais au cours d'une virée impromptue à Paris la rencontre de musiciens qui m'enchantent par leur talent mais me dérangent quelque peu par le mépris qui transparait de leurs dires et attitudes. Pour eux, je suis un plouc de province, égaré dans la capitale. Ce n'est que quand je leur parle anglais et italien qu'ils m'accordent un peu d' attention étonnée. N'ayant que peu d'argent, ces personnes me logent à tour de rôle dans leur divers appartements. Je suis surexcité et exalté par ces rencontres, car ces personnes connaissent dans le milieu théâtral du beau linge qu'ils me promettent de me faire rencontrer dès la rentrée de septembre? Promesse qu'ils ne tiendront pas. Mais pour l'instant, je vis dans l'euphorie et l'ivresse de ma jeunesse.
Nous sommes fin août. Une nuit (alors que je loge chez un de ces musiciens), avant de m'endormir, je me sens dans un état un peu particulier. J' en parle à mon hôte, pianiste, avec qui nous avons épilogué sur la chanteuse Barbara que j'avais vue, adolescent, à Nantes, et dont la présence et le talent de musicienne m'avait totalement subjugué. Je me souviens avoir insisté sur le détail de sa colonne vertébrale à la souplesse et à l'élasticité invraisemblables quand elle se ployait au-dessus de son piano.


Colonne vertébrale qui allait être le pivot d'un drame que je ne soupçonnais pas.
Alors que je suis couché, dans la chambre commune, je me sens happé vers une lumière intérieure, en forme d'anneau, et je me vois, lumière moi-même, rejoindre cet anneau avec lequel, je me mêle.
Cela faisait un moment que je ressentais, mais sans conséquences, des sensations étranges et curieuses. Je me suis dit que c'était là une de plus parmi celles que j'avais déjà ressenties. Je n'y voyais rien de mal, ni de périlleux. Hélas !
Je ne me souviens nullement du rêve que je fis. Le lendemain matin, le réveil est pénible, vaseux. Un mal-être inexplicable et ineffable s'est comme emparé de moi. Mes gencives saignent lorsque je me lave les dents et, surtout, une légère douleur, une gêne, au périnée, comparable à une brûlure, attire mon attention. Jouissant d'une santé de fer, je suis d'autant plus inquiet de l'incursion de malaises dans une vie courte où je n'en ai que peu ou pas connu...
Deux jours après, je quittais Paris pour rejoindre Bordeaux. Aucun malaise ne m'avait quitté et les jours passant, la petite douleur située au périnée se déplaça , gagna le région de l'arbre génito-urinaire, puis, en début d'automne, elle atteignit les articulations. Même si le siège principal était le dos, elle était comparable à une espèce de brûlure mouvante, sans foyer de départ, comme circulant au gré de ses lubies. C'était effrayant : mon corps ne m'appartenait plus. Je me sentais être un arbre déraciné et mon humeur devenait glauque. La nuit qui avait précédé le phénomène me hantait, je me souvenais de cet envol mental. Je décidai donc, forcé, d'aller courir les médecins. Les analyses restèrent négatives, et la visite chez un urologue ne donna rien. Il diagnostiqua une éventuelle prostatite, mais sans conviction. Un autre médecin, psychiatre, diagnostiqua une « névrose d'angoisse ». Je vis aussi un homéopathe, qui lui-même était intrigué. Je me souviens de sa question considérant le moral et le signe du zéro que je fis avec le pouce et l'index. Il me donna des pilules homéopathiques qui ne me firent aucun effet.D 'ailleurs, dois-je le dire, je n'y croyais pas. Un énième médecin eut une approche tout à fait différente et sans m'offrir aucune solution, ni aucun diagnostic, me fit cette confidence dont je me souviens fort bien: « méfiez-vous des réponses réductionnistes ». Les troubles s'aggravèrent sur un plan mental : je me sentais perturbé, des pensées négatives, suicidaires, meurtrières et érotiques, parfois d'une extrême violence, m'assiégeaient. J'étais effaré d'autant plus que je pressentais avoir franchi au cours de cette nuit, une frontière mentale inédite et interdite. Je me disais que j'en payais certainement là les conséquences. Me sentant épuisé, et les photos de l'époque en témoignent où l'on voit un jeune homme beau mais triste et aux yeux cernés, j'eus tout de suite l'intuition que j'avais abordé un chapitre très différent de ma vie dont les années précédentes avaient été, je le répète, très heureuses. Je souffrais d'insomnies, mal qui jusqi'alors m'avait été inconnu. Je sentais aussi des présences. J'en parlais à de rares amis qui avaient remarqué que des meubles craquaient après mon passage chez eux. Je me sentais maudit, délaissé, affligé, comme investi d'un poids de l'existence d'autant plus lourd que ma vie de jeune adulte avait été d'une grande légèreté, et que j'avais toujours pété la forme et vécu dans une grande joie de vivre, parfois traversée de doutes, comme tout un chacun, mais rien de plus. Le questionnement sur la mort ne m'avait cependant jamais lâché. Je passais presque une année dans un profond état d'affliction, de tristesse, et considérant que j'avais perdu environ 30 pour 100 de mon énergie, et encore plus de ma joie de vivre. L'Angleterre me semblait être un paradis et un âge d'or perdus et lointains. Je n'avais que 22 ans...



(22ème lame: l' être désarticulé. 64ème hexagramme du I-Djing: "pas encore arrivé")
... Perturbé au point de ne plus savoir que faire de ma vie. Un jour, je crus bien me noyer dans la Garonne, tant ces brûlures persistantes ravageaient mon corps et me corrodaient l'âme.
Sans enthousiasme, je ne cherchais pas de travail, vivais des subsides du chômage, ce dont je n'étais bien fier, et m'interrogeais sur mon avenir. Évidemment, je ne confiais que très peu de choses à ma famille. Après tout, étais-je peut-être atteint d'une maladie qui couvait et qui allait plus ouvertement se déclarer. Mais brûlures vagues et épuisement ne correspondaient à la nomenclature d'aucune pathologie connue. Ecoeuré d'une ville où j'avais été si heureux, et où je ne lisais plus que le malheur, je décidai néanmoins de quitter Bordeaux et de monter à Paris pour faire du théâtre, et éventuellement trouver un mi-temps dans le domaine culturel pour lequel j'avais accompli quelques études et obtenu les diplômes nécessaires. Je quittais donc mon studio proche de la rue sainte-Catherine et Bordeaux, cette cité splendide que j'avais connue, heureux, et que je ne reconnaissais plus dans mon malheur.
Cet apitoiement sur moi-même que je ressentais dès le lever me faisait horreur. Outre les « brûlures », la fatigue et les insomnies, un autre symptôme intempestif s'était rajouté au tableau : de fréquents étouffements et l'impossibilité de bien respirer dans des lieux clos, non aérés et chauds. Bref, je débarquais en vrac à Paris, mais aidé par les indemnités chômage et par ma famille, je trouvais studio, cours de théâtre, et rapidement travail artistique. Je cachais soigneusement mon état, sauf à quelques confidents. Les metteurs en scène s'étonnaient néanmoins de mes crises de suffocation qui parfois me prenaient sur les plateaux de théâtre, et qui m'obligeaient à me cacher. Je trouvais une espèce de remède, du Vicks dont l'odeur fraîche m'aidait à respirer à plein poumons. Un autre symptôme se rajouta : la vision de points lumineux furtifs dans le noir des paupières.
Puis les évènements s'enchainèrent très vite. Le métier est superstitieux et beaucoup de comédiens fréquentent voyants et astrologues. C., une comédienne avec qui je me lie d'amitié, et à qui je confie mes curieux troubles (qui restent inexpliqués par les médecins), me convie à voir une astrologue, madame L., qui, peut-être, m'aiderait à voir plus clair.
J'y vais à reculons: les théories irrationnelles m'attirent et m'inquiètent. Madame L. m'explique les caractéristiques de mes signes, scorpion ascendant lion, etc... Au cours de la séance je lui fais part des curieux symptômes que je dois supporter de jour en jour. Elle se met à tousser et doit interrompre la séance. Elle me dit, usant de son vocabulaire ésotérique: « vous êtes très chargé »... Cette expression est le premier diagnostic « occulte » que je reçois. Elle fait brûler de l'encens. Fort aimable, elle me conseille vivement de visiter un médecin homéopathe d'une de ses connaissances. Le Docteur T. de la rue de Rome, avec qui rendez-vous est rapidement pris. Dès mon arrivée, dans son cabinet, celui-ci m'observe d'un curieux œil. Je lui fais la litanie de mes symptômes et de l'historique des évènements. Son diagnostic est si brutal que j'en reste coi : « vous avez attrapé une saloperie ». Je comprends d'instinct qu'il ne parle pas de quelconques microbes ou de virus, mais « d'autre chose ». De forces occultes négatives. Je suis surpris de ce vocabulaire à une époque où tout un chacun ne jure plus que par la psychanalyse.
Je m'insurge et me souviens lui avoir dit: « mais nous ne sommes plus au Moyen-âge ». Il me signifia par une réponse cinglante dont je ne me rappelle pas des termes précis que l'occulte était une réalité hors du temps et des modes. Ce médecin veut bien m'aider mais il a besoin, pour appuyer son diagnostic, que je fasse la rencontre d'avec un rebouteux clairvoyant, monsieur G., vivant en banlieue parisienne. Le docteur T. me loue les capacités qu' a ce clairvoyant de visualiser et de nettoyer les énergies négatives … et même de dégager les suicidés. J'ai l'impression de vivre un terrifiant parcours de combattant dont le dénouement est proche. J' ai de plus en plus peur. Un rendez-vous est rapidement pris avec ce monsieur G. et je me retrouve dans son cabinet quelques jours plus tard. C'est un homme de 75 ans. Les minutes passées en solitaire dans la salle d'attente est un de mes pires souvenirs. Monsieur G. sort de son cabinet et me dit de le suivre. Lui aussi me regarde d'un drôle d' œil. Suis-je à ce point étrange ? Après m'avoir manipulé le squelette, tiré dessus à hue et à dia, rééquilibré le bassin, les jambes,...voici qu'il prend une curieuse expression et qu'il me fixe dans les yeux,. Il me dit : « vous avez quelque chose dans le psychisme. Voyons voir ». Il ferme les yeux, se concentre, se place sur ma gauche et pose sa main droite sur mon épaule. Intérieurement, pris de panique, je récite intérieurement le Notre Père de mon enfance, puis je vois Monsieur G. s'écrouler et se rattraper au vol au dossier de sa chaise. Il est livide, cherche son souffle. Je reste décontenancé, ne sachant comment lui offrir mon aide, quant à la raison de son état. Son verdict est atroce, même assassin:
« Je n'ai jamais vu cela. C'est très fort, c'est noir et rouge...
(Note: 2 des 3 couleurs de l' oeuvre alchimique-JP)
...Cela fait 50 centimètres d'épaisseur, c'est étalé sur l' ensemble de votre dos, c'est VIVANT. C'est sans doute une entité démoniaque. ».
J'en suis si abasourdi que je lui parle de suicide si ça continue.
- « Ne faites jamais ça, vous en auriez pour des siècles... »
- « Et Dieu ? »
- « Dieu ne s'occupe pas de cela ».
- « On attrape ça comment ? pourquoi ? »
- « A cause de vibrations négatives avec l'univers. Je vous conseille d'aller dans un monastère, au moins 3 semaines. Cela vous aidera peut-être à vous dégager. Ayez des pensées positives »...
Si je les dis sûrement dans le désordre, les mots de G. sont inscrits dans ma mémoire, ils sont tels quels, et je m'en souviens avec une précision redoutable. Avoir des pensées positives, après un tel choc ? Qui saurait exprimer l'intense désarroi, et la honte, qui furent les miens quand je suis ressorti de son cabinet (je notais au passage que malgré le verdict, et son incapacité à m'aider, il n'oublia pas cependant de se faire payer) ? L'effarement, l'affolement, et l'affliction, étaient indescriptibles. Je me revois encore, errant, dans le parc de Vincennes. Damné, j'étais damné ! Et je n'avais pas même le droit de mettre fin à mes jours. Paris portait le masque de la mort, d'autant que le milieu artistique était très frappé par le sida, et que de multiples camarades découvraient leur maladie, au travers de fièvres, de ganglions, etc... Je n'étais pas au chapitre de la mort, certes, mais la maladie concernait le corps seul; en ce qui me concernait, c'était l'essence même de mon âme qui était en péril. Un péril qu'il m'était interdit de révéler de crainte de passer pour fou, dans un milieu où ragots, jalousies et tiraillements entre individus abondent.
Depuis quelques semaines, je jouais dans une pièce et gagnais petitement ma vie ainsi: il était donc hors de question, malgré le choc, d'abandonner la troupe. Je fis quelques aveux à la comédienne qui m'avait envoyé voir l'astrologue mais sans plus. Un pareil verdict me sommait de me taire. Chaque soir, je faisais donc du théâtre car, malgré tout, il me fallait avancer, sinon je n'avais plus qu'à finir mes jours à l'hôpital psychiatrique. Curieusement, je n'eus pas l'idée immédiate d'aller courir les prêtres et les exorcistes. Docilement, je pris rapidement contact avec un monastère de Haute Savoie et réservais une place pour le début d'été. Imaginez-vous ce mal de vivre ? L'assommoir d'un tel verdict, d'une pareille condamnation ? En cette fin de printemps, les premiers phénomènes paranormaux commencèrent à se manifester :
  • Une nuit d'insomnie terrible, mon corps brûle. Je crie de douleur : « je hais Dieu ! ». De l'armoire de ma chambre sort un craquement énorme. Stupéfaction. J'en suis presque heureux: enfin, l'invisible réagit et se manifeste. Je sors de mon lit. Aucune trace de fêlure dans le bois alors que le bruit fut énorme.
  • Quelques jours plus tard, alors que je fais la vaisselle, et que je ne suis dans aucun état second, je ferme les yeux : un visage triste m'apparait dans l'écran noir des paupières. Cela n'a rien à voir avec l'imaginaire : le visage est là, tangible, comme un masque de théâtre, celui de Jean qui pleure. Strictement, tout donne raison au clairvoyant G. Je suis bel et bien possédé.

    (Le Gall-Marzin (copyright) + accord à JP de l' Ecrin Sonique)

KUNDALINI, UNE EXPERIENCE (seconde partie)

(Falling skies)
" ...C'est noir et rouge...cela fait 50 centimètres d'épaisseur, c'est étalé sur l' ensemble de votre dos, c'est VIVANT..."

"Je revois le docteur T., il me reçoit à la manière d'un pestiféré. Le clairvoyant lui a parlé. « Ah ! Vous et votre énorme problème ! »... Le traitement homéopathique qu'il me donne n'a aucun effet. Je vis tant bien que mal et dois me taire et me confiner dans le secret, tout en vivant dans le tournis de comédiens. C'est un isolement dans la foule, indescriptible. Seule ma jeunesse me permettait de tenir.
L'été arrive. La saison théâtrale s'achève. Je me rends au monastère de Haute-Savoie pour une longue retraite comme prévue. Le père hôtelier est le frère de Jacques Lacan. Je me confie à lui. Il me conseille de rencontrer des gens du Renouveau Charismatique, spécialisés dans les cas d'infestations démoniaques. De fil en aiguille, je change de monastère, et me retrouve dans le sud de la France, vers Saint-Martin de Castillon, dans un lieu spirituel qui accueille des paumés de toutes sortes. Celui qui dirige l'endroit, Henri C., me pratique un rituel d'exorcisme. Rien n'y fait. Henri C. note le lendemain, dans son propres corps, des douleurs articulaires. La seule chose de singulière que j'observe est que, sortant de la chapelle, je suis pris d'une épouvantable douleur dans le dos : je me dis que l'entité réagit et ne supporte pas cette atmosphère spirituelle. C'est donc bon signe.
Une nuit, je me réveille dans le dortoir spartiate, où nous dormons à plusieurs. Il est environ une heure du matin. Je décide à descendre et d'aller prendre l'air. Je traverse les pièces obscures. Quelque chose m'attire dans la cuisine. Je m'y rends. Là, stupéfaction, je vois un point lumineux blanc à environ 1 mètre 50 du sol. Exactement comme une étoile mais à juste quelques pas de moi. J'observe le phénomène. Je quitte la pièce interloqué et décide de rentrer à nouveau dans la cuisine mais par son autre entrée: là, je suis confronté, non plus à 1 point, mais à 7 points lumineux qui dessine une forme géométrique parfaite : un losange.

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Dire que j'ai peur serait faux: je suis tétanisé. Encore une fois, j' observe le phénomène, ne m'en approche pas, n'ai pas idée de tenter de frôler du doigt ce qui apparaît comme être une curiosité électrique. Je n'attends pas que le phénomène cesse, je sors de la cuisine et du bâtiment. Dehors, les étoiles dessinent des constellations qui sont moins parfaites que celle que je viens de voir. Je rentre, visite à nouveau la cuisine...il n'y a plus rien. Je remonte dans le dortoir. Au moment, où je me couche, et alors que la pièce est hermétiquement close, un souffle perceptible passe au-dessus de moi. A mon sens c'est une force démoniaque. Il est si tangible que de la poussière tombe du mur de pierres de ce grenier où à une dizaine nous dormons. Je trouve un sommeil difficile où des mains négatives tentent de m'attirer dans l'abîme.
J'en parle à Henri C, le maitre des lieux. Il juge que l'affaire est suffisamment grave pour en parler à un exorciste du Renouveau. Ce prêtre professe à Lille et je dois donc m'y rendre. Le diocèse me logera. Je prie beaucoup. Rien n'y fait. Quelques jours, plus tard, je suis donc à Lille. Le prêtre, cette fois, exécute un vrai rituel d'exorcisme, qui apparaît très costaud. Il est accompagné d'une fille, clairvoyante elle aussi, qui pleure en me voyant. Elle annonce : « l'esprit est là, il vient ». En effet, à peine a-t-elle énoncé cela que, depuis le sommet du crâne, une énergie descend et littéralement, me laboure l'organisme. Je suis parcouru de frissons, de vibrations et d'une espèce d'extase. Cela dure quelques secondes. Le prêtre et la clairvoyante remercient à haute voix le Seigneur. L'exorciste me dit que le travail est accompli et me demande d'aller prier dans la chapelle attenante et, à mon tour, d'aller louer Dieu. Je m'exécute. Ce qui cependant me surprend est qu' en priant tout en écoutant mon organisme qui apparemment devrait être libéré du mal, je ne sens physiquement aucun soulagement : les brûlures sont les mêmes. J'en fais part au prêtre que je revois et qui me dit que lui «et l'esprit ont fait leur travail », que certains symptômes persistent après le dégagement et que je n'ai plus qu'à attendre.
Je quitte Lille, un peu sonné de tout cela, et me rends à nouveau à Paris. Je constate que rien n'a changé et que je connais les mêmes difficultés, dont la fatigue qui se fait de plus en plus prégnante. De ce jour, j'ai perdu ma confiance en tous: prêtres, médecins,... Je reste prostré et affligé de mon état et dois me secouer pour chercher du travail. Parallèlement au théâtre, je prends des cours de chant et me découvre une vraie voix de contralto masculin. Cela m'aide à supporter l'existence mais rien de plus.



(L' artiste qui aura réalisé cette affiche pour la pièce où jouait Chris ignorait bien sûr tout de son état !)

Les autres phénomènes que je vais vous décrire se sont déroulés au cours des années qui suivirent. Rêves lucides. Visualisation à deux reprises, après des efforts psychiques, dans le noir des paupières, de roues lumineuses grisées avec plus ou moins de rayons. J'apprends des années plus tard, qu'il s'agit de shakras. Sensation de corne qui pousse entre les deux yeux, parfois spontanément, parfois au cours de prières: Ajna-Shakra. Au cours de ces évènements, je ne conceptualise rien car je ne sais pas même ce qu'est un shakra. Visite chez un bio-énergéticien: contrairement aux exorcistes, il réussit, lui, à mettre le doigt sur « l' entité »: au cours d'un exercice, mes épaules sont secouées de spasmes violents et un hurlement terrible sort de ma bouche. Un cri que je n'ai pas poussé. Je suis aphone plusieurs jours. Certaine nuit, je sens un épouvantable bloc de haine dans mon dos. Je lutte à mourir contre cette force. Le diagnostic de possession de G. ne fait aucun doute.
Dans une librairie ésotérique, je découvre enfin des ouvrages sur les shakras et reconnais exactement ce que j'ai vu par vision intérieure. De plus, dans un livre sur la Kabbale, je découvre que la forme géométrique que j'ai vue représente l' Arbre Shéphirotique, ou Arbre de Vie...


...A la différence que la figure était horizontale et non verticale, et qu'elle contenant 8 points en tout au lieu de 11.
(Note: initialement, l' arbre est constitué de 10 séphiroth. Chris inclue la séphire "cachée" ou "inconnue", au croisement des sentiers, située juste au dessous de celle du sommet-JP)
Je tiens donc une piste. Je lis aussi le livre de Gopi Krishna, « Kundalini » mais je ne fais aucun lien avec ma propre expérience : lui est béni des Dieux, malgré l'épreuve, et moi, je suis maudit. Je ne pratique pas le yoga ni la méditation za-zen qui sont des disciplines orientales (quand, breton, je suis extrême-occidental) et qui ne m'intéressent nullement. Constatant malgré ces lectures, et ces ouvertures, aucune amélioration, bien que je puisse vivre une vie à peu près normale, je décide de pratiquer l' Aïkido car, souffrant constamment, j'ai tendance à être de plus en plus agressif, et c'est un devoir de maitriser cette agressivité et ces accès de colère folle dès que l'on m'irrite un tant soit peu. Je ne fréquente plus aucun cabinet de médecin, c'est inutile. J' ai fui le docteur T., poursuis mon parcours artistique solitaire, tout en devant jongler avec ce qui est le plus gênant pour mon métier : des crises de suffocation et une fatigue chronique plus ou moins aigûe. Certains jours, cela va très bien; d'autres, je suis abattu, et respire très mal. Le dernier verdict auquel j'ai eu droit, est « spasmophilie », syndrome fourre-tout et maladie à la mode, verdict qui se mutera ensuite en « fibromyalgie ». Je ne fréquente plus les églises qu'en solitaire. Je me fais des amis mais n'ai quasiment pas de vie affective, car je ne désire me confier à personne de mes troubles. Si j'ai une vie sexuelle, homosexuelle et hétérosexuelle, je me méfie des êtres humains car le déclencheur fut cette rencontre estivale avec ces musiciens que, d'ailleurs, je ne vois absolument plus. Le chant classique que je pratique me soulage mais ne me libère pas. Quand je vais trop mal, je me terre.
Ce que je note de curieux est l'émergence de bruits autour de ma tête et de ma nuque. Ces bruits, semblables à des crépitements, à des froissements, s'intensifient au cours des ans, au point de finir par être audibles à l'extérieur. Ma sœur s'en effraye ou s'en amuse. Elle peut parfois les entendre à 2 mètres de distance. La même chose m'arrive au cours d'un stage entre chanteurs à l'ouïe fine qui, étonnés, les perçoivent aussi. Une vie intime me devient impossible: comment expliquer à autrui ces curieuses manifestations qui effraye tout un chacun quand je les évoque ? Je vois assez régulièrement un prêtre orthodoxe dans le 13 ème: nous discutons spiritualité, il profère des exorcismes qui me soulage psychologiquement car je me sens entre de bonnes mains mais n'obtient aucun résultat. Idem avec une femme que je vois chaque mois pendant 2 ans et avec qui nous prions dans la chapelle qu'elle a installée chez elle. Rien de rien, je brûle. Pour ces âmes chrétiennes, c'est le signe que je suis déjà en enfer ! Après une quinzaine d'années, je quitte Paris dès que cela est possible matériellement et m'installe seul en pleine campagne, dans un coin paumé d'Auvergne.

Dans les années 2000, alors que cela fait des années que je vis cette tragédie, quelques évènements paranormaux viennent encore « égayer » mon existence...
Une de mes grandes amies qui vient de décéder, Orla, m'apparait 3 mois après son décès, une fois de plus dans le noir des paupières, dans un flash, alors que je ponce un parquet, aucunement dans un état second ou modifié ! Orla est d'une beauté indescriptible. C'est elle, et c'est plus qu'elle. Je téléphone à son ami de l'époque et lui demande de voir des photos d' elle. Je monte à paris à cet effet. Sur les photos de ses 20 ans, je la reconnais. On est loin de la beauté ravagée par l'alcoolisme. C'est elle, elle qui, avant de mourir, me disait « Je suis une sorcière ». Orla était transsexuelle, elle m'est apparue sous la forme d'une divinité féminine sublime. J'en suis bouleversé. Pourquoi m'est-elle apparue, et à moi seul ? (J'ai appris plus tard qu'Orla s'était manifestée lors de son enterrement). Aucun autre décédé ne m'est apparu. Je la ressens comme un guide, comme quelqu'un que je peux appeler en temps de détresse.
En 2003, après un tournage, alors que je traverse Paris en pleine nuit dans un état d'épuisement maximal, au cours de la fameuse vague de chaleur, je m'immobilise soudainement en pleine rue. Spontanément, je glisse dans un état second, de ce plan à un autre, la rue arborée devant moi se transforme tout à coup en un tremplin et en un chemin de lumière: les arbres se démultiplient et apparaissent être des faisceaux colorés dont les nuances sont ineffables; le paysage est entièrement vibratoire et, fait incroyable, il est conscient; il émet non seulement des volutes de couleurs mais aussi un amour indescriptible. De plus, une voix qui descend depuis le sommet de mon crâne, douce tout en étant ferme, ferme tout en étant douce, me révèle trois choses liées à mon existence. Je n'en confierai que la première :
-Tu es un fils de la Lumière.
Je comprends que Dieu n'est pas le père Noël mais un Principe qui parcourt tout le cosmos, qu' Il est l'essence même de la Vie. La redescente dans le corps est difficile et laborieuse. J'aurais préféré quitter ce plan et ne pas revenir. Les jours suivants, je les passe à pleurer d'émotion et de joie.
Autres petits faits « anormaux » marquants: poursuite des rêves lucides où j'agis en pleine conscience (et où je pratique souvent l'exorcisme ! Et me bats contre des forces démoniaques), paralysie physique après le sommeil où je me retrouve coincé dans une spirale de couleurs dans l'incapacité de bouger, synchronicités multiples, manifestations d'animaux chéris après leurs morts, etc... Les choses s'apaisent, ma santé est stable, malgré la poursuite des symptômes de brûlures, mais au moins, je ne vis plus le stress de ce métier. Ma consolation sont ma famille, les rares amis et les animaux dont je me sens très proche. En Auvergne, Je vis dans une espèce de chapelle intérieure et fuis les relations sociales. Je dois, hélas, déménager, car le coin où je vis, Les Combrailles, fourmillent de sorciers, et certaines gens m'ont à l'œil.
Deux phénomènes énergétiques s'accentuent : les bruits, tout d'abord, sous forme de crépitements, et une seconde: si je me concentre un tant soit peu, mentalement, et me confronte à cette force, mon dos fait un violent soubresaut. Parfois, j'ai l'impression de receler un moteur de turbo en action à l'intérieur et à l'extérieur de mon dos. Alors que durant une dizaine d'années mon existence fut comparable au Cri de Munch...


...Une forme d'apaisement s'est mis en place, et j'espère ainsi vieillir doucement et lentement, ne plus en parler, et mourir, bien que possédé, de ma belle mort, jusqu'à ce que l'an dernier , en 2011, l'organisme se met brutalement à crier à nouveau sa douleur, et qu'il soit passé de la fatigue à l'épuisement.. Je dois arrêter ce qui constitue mes derniers plaisirs: le vin et le cigare, et tout ce qui peut nuire à mon fragile équilibre tant psychique que physique. L'abandon de la toute vie affective et sexuelle est aussi une nécessité, car je ne supporte pas les soubresauts causés par l'état amoureux. La moindre jouissance me met à plat plusieurs jours. Ainsi, je me retrouve quasi en état d'ermite, à vivre selon des règles monastiques et d'érémitisme que je m'impose sans les avoir cherchées. Une hygiène supplémentaire de vie est indispensable si je veux que mon organisme supporte l'épreuve: aucun écart n'est alors possible."

(Le Gall-Marzin (copyright) + accord à JP de l' Ecrin Sonique)

KUNDALINI, UNE EXPERIENCE (troisième partie)



"C'est avec beaucoup de réticence que je rencontre à nouveau, forcé par mon état de santé, un médecin et rebouteux exorciste. Le deuxième donc, après le docteur T.
A l'énoncé de mon histoire, son verdict me sidère: « Kundalini, phase 1 » ! Le diagnostic me stupéfie pour deux raisons: Kundalini, je n'y avais jamais pensé, on ne me l'avait pas non plus suggéré, jamais; et phase 1 ? Après tant d'années ? Ce qui aussi me semblait incongru était l'extrême négativité des premières expériences; pourquoi donc une Kundalini qui, en soi, représente l'évolution suprême et destinée aux seuls mystiques et yogis, était-elle aussi boueuse, aussi sale, aussi infernale ? Et me revint ce souvenir, celui de Gérard, la seule personne que j'avais rencontrée à Paris et qui souffrait de troubles à mon avis plus spécifiques de la Kundalini: un mal-être associé à une sensation de courants électriques dans la colonne vertébrale, et de chauds et de froids. Cela était survenu après le décès de son père. Après l'avoir rencontré, je lui avais suggéré d'aller voir le docteur T. et le clairvoyant G. Il n'en eut pas le temps, ayant préféré se suicider plutôt que de continuer à supporter son existence où il se sentait amoindri, entouré d'une famille qui ne le comprenait plus. Son calvaire avait duré 2 ans, le mien, 7 déjà. Lui, à mon avis, vivait une Kundalini: les histoires de courants électriques en étaient la manifestation. De mon côté, je n'avais nullement pensé à pareil phénomène me concernant. Si j'avais une part de mysticisme, cela ne me semblait pas suffisant pour déclencher un phénomène qui avait été estampillé, une bonne fois pour toute, « possession ».
Que Gérard, donc, ait vécu une Kundalini, je n'en avais pas douté, mais que je vive cela moi-même me consternait... Le rebouteux rajouta: « vous souffrez car votre Kundalini est instable. Ce que vous appelez l'Esprit-Saint qui vous a labouré appartient aussi à Kundalini. Considérez cette force comme votre alliée et non comme votre ennemie ». Là, j'étais plus qu'assommé ! Moi qui m'attendais à un exorcisme en bonne et due forme, l'on m'enseignait, et un enseignant plus jeune que moi, tout le contraire.
C'est ainsi que, de proche en proche, intrigué, je fis la connaissance, par le biais de la toile, de Noésis et de son binome, qui, après quelques courriels d'échange, m'assomma une seconde fois avec ce verdict similaire: « KUN-DA-LI-NI ».
Je passais donc du statut de possédé à celui de « kundalinisé ». J'avais en effet compris, au bout de plusieurs années et en cela, j'étais d'accord avec Noésis, qu'un processus s'était mis en place, que je pensais être de dégagement et non de Kundalini. En effet, le phénomène avait commencé à l'ancrage même de la Kundalini, au shakra-racine...
Je m'étais dit: « l' entité » est entrée par là. Jamais n'avais-je eu idée d'avoir déclenché spontanément un phénomène latent en chacun d'entre nous. Jamais ! Fallait-il que je sois sot, et que mon entourage aussi le fut ! Vivais-je une possession déguisée en Kundalini ou un autre phénomène encore plus complexe que celui reconnu ou, réellement, une Kundalini confondue avec une possession ? Car s'il s'agissait de Kundalini, celle-ci avait puisé sa force dans le bourbier de puissances apparemment démoniaques... Peut-être que cela correspond-t' il aux caractéristiques du premier shakra, dont les couleurs symboliques, le rouge et le noir, rappellent celles que G. avait visualisées et qui ont trait aux forces et aux puissances de la terre, à la sexualité... Cette sexualité qui m'attirait et que je redoutais plus que tout. Il est bien évident qu'avoir, inconsciemment, déclenché un processus en soi, et éveillé une force qui, toujours latente, relève d'un mécanisme totalement différent que celui d'une possession qui n'est qu' entrave de soi. Noésis a immédiatement considéré que le diagnostic posé par la clairvoyant m'avait mis sur une fausse route qui eut pu, étant donné la violence du verdict, m'être fatal. Cependant, je prends avec prudence, cette nouvelle donne car, si une première erreur a été manifeste, une deuxième ne serait-elle pas possible ?
Plus le temps passe, toutefois, plus la notion de processus interne, tout comme celle de continuum dans les phénomènes paranormaux, tous reliés par un fil d'une logique interne, et sont autant de messages de l' Invisible, m'apparaissent évidents. Je note aussi que ces apparitions et autres phénomènes me sont tous arrivés quand j'étais seul. Je me remémore aussi l'air dubitatif de G., disant qu'il n'avait « jamais vu cela ». En réalité, il ignorait la nature de ce problème. Les énergies qu'il avaient vues avaient bien évidemment quelque chose de profondément sales car, étant à l'aube du processus, elles n'étaient ni raffinées, ni purifiées. Elles n'étaient pas non plus dégageables, car l'on ne se dégage pas d'une Kundalini, on l'aide à s'accomplir ! G. qui avait « dégagé »de multiples personnes, lui, qui avait réparé les énergies (dont celles de vedettes du show-business. Une chanteuse parla de G. dans un livre) et rééquilibré des gens, s'était-il retrouvé donc pour la première fois avec un cas de Kundalini singulière qu'il n'avait donc pas reconnue ? Quelles que soit la réalité et la nature du phénomène, ce n'est certainement pas le rejet odieux de pestiféré que j'avais connu de la part du Docteur T., prétendument initié, et du clairvoyant G., qui était indiqué. Et, n'est-ce pas, quel manque absolu de tact et de psychologie !

Si je fais un bilan terrestre, je ne retire ici-bas que fort peu d'avantages de ce phénomène énergétique, qui aura sapé ma vie à tous les niveaux. Néanmoins, j'en tire certaines certitudes qu'on pourrait considérer comme rassurantes: celle de l'existence de plans « autres », d'un Au-Delà où la Vie s'exprime, et d'une manière bien plus épanouie, celle de la réalité d'une Lumière infinie à laquelle nous sommes, par principe, reliés...
(Note: le terme de "lumière" revêt un côté généraliste. Ainsi, Patrick Burensteinas, l' alchimiste, l' utilise comme la quête alchimique. La façon dont en parle ici Chris s' en approche beaucoup. Je l' aurais, pour ma part, utilisé différemment sur ce blog-JP)
... Mais qui dit Lumière dit par conséquent Ténèbres ou Abîme...
(Note: la "lumière" est une, les "ténèbres" sont multiples-JP)
...Cet abîme que G. m'a quasiment promis. Aussi, rien ne me rassure tout à fait. Je suis à ce sujet fort anxieux, malgré ce qui m'aura été révélé au cours de cette promenade nocturne, et le plan merveilleux qu'il m'a été donné de discerner. L'incarnation terrestre m'est assez amère, elle m' est parfois à la limite du supportable, je ne le cache pas, et elle m'effraye à bien des égards car je vois comment nos proches finissent, et finiront, mais nous n'avons pas de connaissance de comment ils démarrent leur nouvelle existence sur les plans éthérés. La perspective de la Mort m'est douloureuse et je ne rejette pas l'idée du suicide.
Bizarrement, je n'ai pas sauté au plafond d'apprendre que cette« possession » serait une « Kundalini »: les symptômes sont tout aussi pénibles et ravageurs. Cela reste un processus énergétique méconnu dont je ne connais pas la finalité. S'il représente un accélérateur spirituel, une espèce d'ascenseur vers l'au-delà, que cette Kundalini, alors, agisse au plus vite ! J'aurais préféré 1000 fois avoir une vie simple et douce mais le hasard, le destin, la causalité, l' invisible…appelons cela comme on veut...en auront décidé autrement. Je finirai ce témoignage en mettant deux points cruciaux en exergue.
Premier point: cela m'est proprement sidérant de lire sur la toile le témoignage de personnes, souvent adeptes du yoga, qui recherchent le déclenchement kundalinien. Ils ne savent pas, ces aspirants-initiés, que ce processus peut conduire au suicide et à la folie.
Deuxième point: je ne dis pas avoir raison, je ne prétends pas dire la vérité, mais dévoiler le fond de ma pensée: il n'existe aucun véritable initié sur cette Terre, seuls existent des personnes qui peuvent vous indiquer des pistes. En cela, je rejoins le christianisme de mon enfance. Chacun est voué à la mort et à sa destruction. Ceux que l'on présente comme des initiés ne sont pas en majorité faux, ils sont tous des faux, et la nuance est de taille. Personne n'est à même de maitriser les forces cosmiques. Strictement personne ! Nous vivons tous sous le joug de forces qui nous sont supérieures, qu'on le veuille ou non. Ceux qui prétendent le contraire, et voyagent de palaces en palaces pour initier la plèbe occidentale, sont des menteurs. Plus l'on avance dans le Mystère, plus ce Mystère, bien que lumineux, est obscur. Nous vivons en plein oxymore. Bien sûr, il existe des personnes qui ont des notions rapportées intuitivement ou de manière paranormale (EMI, etc...) de l' au-delà, mais cela est insuffisant. Faire quelques pas de son vivant terrestre dans les plans spirituels ne garantit nullement la détention de la connaissance. Même ceux qui ont expérimenté le passage de l' autre côté du miroir, et en sont revenus, ne peuvent se présenter comme initiés. Il dispose de quelques cartes mais pas du jeu lui-même, ni des règles qui le façonnent. Le maitre spirituel est interne, on ne cesse de le répéter mais, même si nous sommes en contact avec la maitresse dite Kundalini et qu'elle est actionnée en nous, ce ne sont là que les premières marches. Je ne crois nullement en la divinité du Christ ou de la Vierge, eux-mêmes n'étant que des créatures. Dieu seul est initié. L'homme ne peut lui atteindre qu'une infime part de l' Initiation véritable qui n'est pas d'ordre terrestre. Le docteur T. et le clairvoyant G. m'avaient été présentés à l'époque comme des initiés, la crédulité de mes 20 ans et ma naïveté, ainsi que mon égarement, m' auront eu. Un élève de maternelle prétendrait-il faire de hautes études universitaires. Sur cette terre, nous en sommes loin. Nous sommes filles et fils de la Lumière mais nous ne sommes pas la Lumière elle-même. Être son propre Dieu est une des hérésies du Nouvel Âge, cette religion fausse qui n'est que l'émanation du terrifiant Nouvel Ordre Mondial. Mes propos semblent-ils être sévères et secs, ils le sont: je ne me pardonne que difficilement d'avoir cherché à provoquer les cieux et l'on ne mettra jamais assez en garde les naïfs contre les dangers de la Kundalini. Car il y a péril en la demeure. Je suis encore vivant, c'est un miracle qui m'est incompréhensible, quand j'ai vu tant de gens mourir du cancer, du sida... Si j'avais un seul conseil à donner: contentez-vous de prier doucement et d'éviter les émotions fortes qui sont à mêmes de déclencher en vous des processus dont vous ignorez totalement où ils vous mèneront; croyez bien que je parle en connaissance de cause. C'est aussi le message du défunt Georges Morrannier dans les livres écrits par trans-communication par sa mère, Jeanne Morrannier. Noésis ou d'autres sont sans doute à même de poser un diagnostic sérieux, je dis bien «sans doute », mais personne n'est capable de proposer les pistes de guérison et de soulagement réels du processus des forces kundalines. Je défie quiconque de me prouver le contraire. Prétendre ce contraire, serait se positionner dans la toute puissance, quand l'orgueil est en soi un obstacle spirituel. Mon propre corps étant un champ d'expériences et de batailles sanglantes depuis 30 ans, faites en sorte que le vôtre ne le devienne pas. Je ne souhaiterais pas à mes pires ennemis (quoique...), et Dieu sait que j'en ai, de vivre au quotidien ce que je vis. « Kundalini » m'a rendu agressif et, dans une certaine mesure, dangereux. Parmi ces ennemis notables, se compte la pléthore de prétendus initiés, initiés qui sur cette terre, je le répète, à mon sens, n'existent pas; ceux-là qui fréquentent les loges ou vouent à la laïcité et parent l'avortement des vertus du « progrès ». Je romps en visière contre ceux-là, aussi contre ces dits Yogis qui appellent au déclenchement de leur déesse Kundalini. Si cette « énergie » d'une extrême violence, est à même de faire de vous un mystique, elle est aussi susceptible de faire de vous un assassin. J'en sais pertinemment quelque chose car mes réactions peuvent être terribles ou terrifiantes ! Ce qui m'anime est l' énergie anormale du désespoir, où l'on se retrouve prématurément usé et à la fois capable de prouesses. Fort de mon expérience, il me semble d'être en droit de rajouter ceci: ne croyez à aucun gourou qui soit extérieur à vous ! Ce sont tous des faux prophètes. Allez vers Dieu, si possible dans la douceur, et non pas au travers de cet « accélérateur » kundalinien qui risquerait de vous foudroyer ou de vous précipiter contre un mur. Il n'est nullement certain que les conseils orientaux soient d'une quelconque efficacité pour les occidentaux déboussolés dans leur quête spirituelle. Déclencher une Kundalini, c'est souvent une catastrophe annoncée ou, tout au moins, un voyage bien plus périlleux que prévu. Votre vitalité est précieuse, ne la gâchez pas. Pour vivre une Kundalini qui soit heureuse, le dépassement de l'ego, de la sexualité, de la négativité de la pensée, de toute forme d'avidité, sont indispensables, et encore ! Gopi Khrisna, pourtant hindou, pourtant à première vue prêt, n'eut-il pas à en pâtir ? Qui peut se targuer de disposer à foison de ces éléments qui rendent à même d'accomplir le Grand-Oeuvre de la transmutation du plomb du shakra-racine, à l' or du shakra-couronne ?
Je ne dis pas que ce plomb, visualisé par G., ne se transmutera pas. Mais que de souffrances passées et qui sait à venir, avant qu'il ne vire à l'or ! Que Noésis accepte mon témoignage, et cette vision sans doute singulière de ce phénomène, fruit d'une expérience trentenaire. Le substrat culturel dont je suis issu (Bretagne), mon signe astrologique (Scorpion)...
(Note: le scorpion peut être symboliquement représenté par un aigle et un serpent, comme au Mexique, pays du "serpent à plumes"-JP)

(Source)

...Et ma naissance très avant-terme (7 mois), sans compter ce phénomène énergétique que je n'aurais pas cru probable, sont parties prenantes de cette dureté de caractère, et parfois de méfiance misanthropique et d'agressivité, dont je fais preuve. La certitude de l'au-delà ne m'a donné la sérénité, ni la fascination pour autrui, ni pour le don de soi et d'amour. J'en suis parfois affligé mais c'est ainsi: je n'irai pas, en plus de cette indifférence à la souffrance humaine (mais pas animale !), porter le fardeau de l'hypocrisie. La seule chose qui m'aura sauvé est un certain cynisme et un sens farouche de l'humour, même s'il ne transparaît guère ici. Ma dernière passion est la recherche et la dénonciation des groupes de pression et des lobbies plus ou moins visibles, et la mise en lumière du noyau ténébreux occulte de la Terre, de ces groupes secrets où cet occulte se mêle aux puissances financières et politiciennes, exerçant un pouvoir éhonté sur notre civilisation et, malheureusement, au travers de la pollution, du saccage de la faune et de la flore, sur notre Terre. Ce « phénomène énergétique » exacerbe la sensibilité et démultiplie les sensations psychiques, au point de rendre parfois la relation humaine difficile."

(Le Gall -copyright- + accord à JP de l' Ecrin Sonique)

KUNDALINI, UNE EXPERIENCE (conclusion)


"Au début des phénomènes, un de mes soucis était que mon entourage me croit. A mon avis, cet entourage m'a plutôt pris pour un fou. Cela n'a plus la moindre importance car chacun suit son chemin. L' athéisme ou la foi du charbonnier de quiconque, ainsi que le jugement, me laissant désormais totalement indifférent. Il est en tous les cas certain que, très jeune, à mon corps défendant et pourtant consentant, j'ai, sans discipline spirituelle et sans maitrise aucune, grave erreur que je confesse, ouvert les portes, par le biais du shakra-racine, à une expérience qui peut-être ne m'était nullement destinée, d'où l'apparition de ce visage triste à l'aube du processus lui-même.
Cet éveil fut à la fois forcé, et prématuré, car je ne disposais pas des atouts spirituels et physiologiques nécessaires. Si cela avait été le cas, j'aurais vécu une Kundalini plus heureuse, qui ne se serait pas manifestée par cet amas d'énergie négative perçue par G. et ensuite directement par moi-même. J'aurais puisé sans le savoir dans le bourbier ténébreux de l'Univers psychique, de l'inconscient collectif, et des plans inférieurs auxquels le premier shakra est sans doute relié. Kundalini est un fleuve électrique qui détruit ou encense et porte aux nues. Nous verrons bien quel sera l'accueil que l' Invisible me fera après le passage inéluctable de la Mort.
Si ce processus est réellement une Kundalini, je l'aurais en ce cas en partie ratée, sauf miracle. Propulsé vers la divine Lumière ou éradiqué dans les ténèbres éternelles. Si ce phénomène me pendait au nez, peut-être aurais-je pu l'éviter, si je n'avais pas connu cette exaltation auprès de ces musiciens et de ces cercles malsains et si, malencontreusement, je ne m'étais pas précipité vers ce qui figure aujourd'hui mon propre abîme. Ne tentez pas le serpent. A un moment de ma vie, où je sens précisément le déclin physique s'amorcer, il ne me reste, outre peu de santé et des douleurs constantes et identiques à celles du début, que l'amour de ma famille, de la nature et des animaux, et je gis, épuisé, quasiment inerte, et surtout consterné, de ce qu'aura été ma vie, et sans plus aucun espoir concernant cette existence terrestre. L'espoir est une sottise suprême, nous n'avons rien d'autre à attendre ici-bas que de petites joies et de grandes douleurs. J'ai fort hâte de partir, tout en craignant ce départ, ce passage, et même l'arrivée ! La connaissance au sens spirituel, et c'est ma conviction, ne sert proprement à rien, puisque c'est la force divine, et seulement à elle, à qui revient, le droit, et surtout la capacité, de nous sauver du pire. Le blabla de Shri Mataji me laisse de marbre, le baratin sur le mental d'Eckhart Tolle aussi, les ouvrages du souriant Dalaï-Lama, agent de la CIA, sur la méditation, ne m'inspirent pas plus. Si La Kundalini a une utilité, je n'en discerne pas laquelle.
Après la disparition de mes proches, je ne m' interdis nullement de mettre fin à des jours qui me seraient trop pénibles, au risque malencontreux d'interrompre un processus qui m'aurait hissé sur des plans encore supérieurs, je ne sais. Dieu a-t-il une compassion pour ces malheureux-là ou est-il indifférent à ce que vit l'homme tel que l'énonçait si abruptement G. ? Les réponses me seront peut-être données dans le creuset de l'au-delà, mais visiblement pas à ce niveau d' ici-bas.
La Kundalini est un Mystère, même celui pour qui la vit, et dont personne ne peut affirmer la fonction réelle, même si certaines nuits où je me tords dans mes draps dans un mélange d'angoisse et d'extase,  il semble qu'un trait d' union se tisse entre la pauvre créature allongée et le Créateur, comme si un pacte était en cours de signature, entre elle et Lui. A cet égard, on peut alors supposer que la Kundalini, qui part du sacrum et rejoint le crâne...

22ème lame...
...Chris...

...11ème lame, où mon amie N. m' aura fait remarquer ce détail sur la carte. 22, 11: aditionne les nombres, Chris !
...Est le cordon ombilical qui nous relie à Dieu. Un fil cosmique inaliénable. Pourquoi le clapet du Muladhara s'ouvre et s' actionne t-il, libérant ainsi le flot des forces kundalines chez une minorité, et pourquoi reste t-il muet chez tant d'autres ? Le périnée est-il le siège de la vraie spiritualité qui transcende les religions ?
(Note: une remarque au sujet du périnée. "Yahvé Dieu fit à l' homme et à sa femme des tuniques de peau et les en vêtit"-génèse, chapitre 3, verset 21. Le périnée semble être la "couture" de ce "vêtement de peau". Explication: la peau, le derme, est une protection naturelle contre les agressions extérieures. Les êtres primordiaux n' ent avaient nul besoin en l' Eden, avant leur sortie de cet idéal lieu !-JP)
On peut tout imaginer à ce sujet: douleur due au fait que la création est en cours; croissance spirituelle de l'Univers qui passe aussi au travers du corps humain; transmutation spirituelle et énergétique de l'homme; projet, inscrit en l' humain depuis la Source qui l' a émis, de l'union au bloc divin et de sa fusion avec Lui, se réalisant à la mort du corps; déversoir de la Lumière cosmique en soi, au travers d'épreuves inévitables; préparation et Purification du corps à la réception de l'Esprit-Saint de la tradition chrétienne; union des forces d'en bas et de celles d'en haut; sanctification depuis le sacrum jusqu'au crâne par la colonne vertébrale de la divine électricité; serpent cosmique, que la chrétienté confond malencontreusement avec Lucifer, ou alors Kundalini, expression d'un Lucifer réellement porteur de Lumière ?...
Que de perspectives à considérer et à découvrir !
Je vous remercie infiniment de m'avoir lu. En toute sincérité et cordialité.
Post scriptum (après relecture): la Kundalini, je tiens à le souligner, semble être la dynamo du corps spirituel. Sans doute que tout un chacun vit une Kundalini au ralenti. Mais pouquoi celle-ci s'emballe t-elle ? Pourquoi ce moteur dans le Sacrum se met-il à vombrir et à s'accélérer violemment ? Je l'ignore, cela reste une énigme qui vaut celle du Sphinx ! Les "expérienceurs" comme l'on dit maintenant ont-ils pour mission, chacun à leur niveau, de délivrer un message spirituel, comme le firent des prophètes qui reçurent , eux, un écho mondial ? Ce principe dynamique ne va pas sans chaos ni trouble. Le blabla officiel sur le phénomène est inepte: ce serait comme comparer une carte postale figée et féérique au paysage réel avec ses aleas. Quand Kundalini vous traverse, aucune religion n'est plus à même de vous satisfaire car ni Le Christ ni aucune "divinité" ne vient à votre encontre et à votre aide. Vous observerez cependant des moments d' extase et d' effusion de ce que le christianisme appelle la descente de l'esprit-Saint qui participe du même phénomène. Quand vous vivez réellement une Kundalini, plus aucune ambition terrestre n'a de sens. Vous êtes confronté à la fragilité de votre organisme, à l'idée constante de sa mort et à l'espérance en l'Au-delà, une espérance d'autant plus soutenue, que tout personne qui fait cette expérience reçoit des signes. La véritable initiation est kundalinesque. C'est la voie majeure. Il en est sûrement d'autres mais elles me sont inconnues. Pour Dana Goldstein, le fait d'avoir été confronté à ce qu'elle nomme l'égrégore judéo-reptilien aura été le déclencheur de cette Kundalini singulièrement douloureuse. Selon elle, Le Christ est le mensonge suprême des religions du Livre. La chrétienté, en effet, nie l'initiation. A mon sens, elle se trompe lourdement car la vie en soi est une leçon permanente que la Foi en quiconque ne suffit nullement à dépasser.
La Kundalini m'aura rendu extrêmement agressif et violent: plus qu'un serpent dans le dos, c'est plutôt à un crocodile qu'elle m'aura fait penser. La Kundalini est électricité et les chakras en sont les transformateurs. Le passage ne se fait pas sans terreur ni étincelles. Je dois à la Kundalini ma radicalité, que j'exprime au travers de divers écrits et aussi d'un blog. La Kundalini est source de clairvoyance, mâtinée bien sûr d'erreurs mais cette clairvoyance, sans être une science exacte, est l'axe qui m'aura permis de tenir et aussi de percevoir les dangers occultes qui criblent notre société. Il est courant de dire que la psychanalyse est une fausse initiation, elle permet de connaitre ses propres rouages psychologiques mais elle tourne en rond. je rajouterai que la maçonnerie :. est du même ordre: l'initation véritable a horreur de l'ambition terrestre, elles sont antinomiques. De plus, la maçonnerie, fille du Talmoud, est mère de l'avortement, donc de ces millions de germes de Vie que recèle le trésor de la Kundalini. Que cela soit dit être un progrès m'est incompréhensible, provoquant en moi une rage totale.
Mais qui dit trésor, dit épreuves terribles pour l'atteindre. L'humanité n'est pas du tout prête pour l'émergence de Kundalini massive, même si des soubresauts s'expriment ça et là, notamment au travers de ce qui est nommé la fibromyalgie, auparavant la spasmophilie, ce fourre-tout pour médecine dépassée par les évènements. la Kundalini a des composantes démoniaques car, ravageuse, impériale, elle détruit tout sur son passage.
Pourtant, tout en détruisant, la Kundalini protège. Et comment ! Toute personne qui vit ce phénomène serait particulièrement "observée" depuis les plans supérieurs. Un exemple: il aura suffi, au milieu de l'Auvergne enneigée, d'un cri et ma voiture s'est stoppée avant de chuter dans un ravin sur une route verglacée. elle aura fini sur 3 roues et l' arrière relevé: pas une égratignure. j'avais appelé Orla...."



(Le Gall (copyright) + accord à JP de l' Ecrin Sonique)

mercredi 30 janvier 2013

La Folie la Mort et la Putain



Est-ce la Folie, la Mort ou la Putain
Le soir qui arpentent vos trottoirs
Est-ce la folie, la mort ou la catin
Qui hante les bas-fonds de l'histoire

Quand elle est saoule aux fleurs de mai
Rouge des pavots au coin des lèvres
Le vent se couche entre ses mains
Elle qui est fille de la misère

Nuit de soie nuit de soir blanche
Au fond des cours elle s' déshabille
A la fois pute et riche amante
Reine sous la  lune quand elle s' rhabille

Fleur d'or et rousse aux vents des brises
Hors de la nuit comme un métal
La pute plus claire qu'un cristal
S'en va brûler dans l'ambre prise

Prise de sanglots au fond des cours
Miroir  blessant au fond d'un verre
L'aube n'est plus qu'un petit vin amer
Au fond de la gorge  du fond des jours

Nuit de bohème et nuit d'errance
Souffrante et blême de la mort
La pute d'eaux noires en transparences
De feux en jeux jette ses sorts

De jour de deuil en soir de fête
Plus belle que l'océan en crue
A fois traînée et prophète
La pute distille ses vertus

Suis-je la Folie la mort ou la putain
Le soir qui arpente vos trottoirs
Suis-je la folie la mort ou la catin
Qui hante les bas-fonds de l'histoire

                                                                                                         By Courtesy of  Le Brebis Himself




Ou le lyrisme de ses 20 ans, exhumé d'un carton. A Orla, ma berbère adorée qui est au Ciel. A Orfeenix chérie, qui est parvenue à concentrer, l'Or, la Féé, Orphée et le Phénix, en un seul nom ! A Marie, reine des Cieux, au Christ glorieux !